Je n’ai pu trop bouger ce matin avec l’interview de France
Bleue. J’avais rendez-vous avec un gars
au centre de désintoxication mais le centre était en « fermeture
exceptionnelle ». En descendant je suis retourné à la mairie pour essayer
de voir le maire. Comme hier j’ai poireauté en attendant de voir une femme
qu’on m’a dit que je devais voir avant. Je ne sais toujours pas à quoi elle
ressemble la gonzesse.
Un gars m’a contacté sur le tweet m’a dit que si je voulais
il pourrait m’accompagner à la mairie. Mais comme il ne s’est pas présenté j’ai
pas trop donné suite ? Je ne sais pas qui c’est, je préfère être prudent.
J’ai fait le tour du proprio là où je dors, j’ai pris des
photos. Je prépare un papier pour demain. Le public a le droit de connaître
l’envers du décor.
Un SDF en fauteuil
roulant ?
J’ai discuté avec un gars à la BS que je voyais depuis
quelques jours mais que je n’avais pas abordé. C’est lui qui est venu vers moi.
Il est en fauteuil roulant. Je l’ai vu en fauteuil roulant, fauteuil roulant
pour moi veut dire handicapé, et handicapé veut dire appartement. Donc je ne
suis pas allé vers lui. Il me dit être à la rue depuis 2 mois.
Il a commencé à me parler de sa vie et de ses ambitions. Il
veut montre une association d’aide à la personne. Moi je ne le trouve pas très
cohérent puisqu’il m’a aussi dit qu’il avait un appartement. Je n’ai pas trop
compris. Je le revois demain, je vais lui demander des précisions. Il allait
justement à la sous-préfecture avec un tas de papiers pour se renseigner sur
l’asso.
Des clans à la
Boutique Solidarité
A la Boutique Solidarité il y a peut être 80 personnes qui
passent le matin. Il y a des clans : les Roms , les Maghrébins, et les
autres. Je n’ai pas observé de mélanges. Ça tu vois ça au cinéma, dans un film
de Claude Lelouch…
C’est difficile d’entrer en contact. Pour moi c’est même pas
la peine d’intégrer tel ou tel groupe. Parce que ça peut être mal interprété
surtout venant d’un étranger des lieux comme moi aller d’un groupe à l’autre
pour poser des questions. Alors je reste à l’écart, je regarde et j’observe. Quand
je vois une personne ou deux intéressantes, j’essaie de les approcher de cloper
avec eux pour engager la conversation.
Sinon je quitte Valenciennes ce mercredi vers midi pour Toulouse
où j’arriverai le soir. Je n’ai pas encore de solution d’hébergement. Je verrai
où je vais bien pouvoir me piauter en attendant d’aller à la Boutique
Solidarité le lendemain.
Ça sera comme quand je suis arrivé à Valenciennes, avec
l’inconnue devant moi. A moi après de m’organiser et de trouver ce que je suis
venue chercher.
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